CINEFANTOME
Dans le cadre d'evento 2009
le rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux
Première édition: intime collectif, du 9 au 18 octobre
En partenariat avec à suivre...lieu d'art
Entrée Libre
conception graphique du programme : Antoine Calafat
Le Cinéfantôme est un espace brut et inconnu du public.
Une scénographie particulière y amplifie la perte des repères
par la présence spectrale d'installations et de films d'artistes.
7 expériences du temps et de l'espace dans un contexte spécifique,
devenant terrain d'une exploration mentale.
7 INSTALLATIONS VIDÉOS ET SONORES :
JODI : GEO-GOO (installation - Pays-Bas - 2008)
Manuel Knapp : VISIBILITY OF INTERIM (vidéo - Autriche - 2007)
Takeshi Murata : SILVER (vidéo - USA - 2006)
Dietmar Offenhuber : PATHS OF G (vidéo - Autriche - 2006)
Yann Leguay : WIRE_LESS (installation sonore - Belgique - 2008)
Sébastien Collet : TOUS LES ANGLES DROITS... (vidéo - France - 2009)
Guillaume Hillairet : PROJECTION (installation - France - 2009)
Jodi
GEO-GOO
(installation - Pays-Bas - 2008)
JODI explore notre représentation du monde à l'ère d'Internet et de Google. Des services tels Google Maps ont changé radicalement notre perception en transformant la Terre en une immense surface commerciale. En projetant les constructions géométriques de ces outils en ligne dans la réalité et inversement, en superposant leurs grilles de lectures et balises comme des chemins de jogging, Bordeaux devient le point de départ d'une dérive symbolique et mystérieuse dans un réseau d'associations amplificatrices et déconstructivistes traversant le territoire, l'espace des réseaux et des données.
Nous convions ces cartographes du net-folklore à s'emparer de Bordeaux et sa périphérie par toutes les voies virtuelles qui se présentent à eux.
JODI, figure emblématique du net-art, est un duo composé de Joan Heemskerk (1968, Pays-Bas) et Dirk Paesmans (1965, Belgique). jodi.org
Manuel Knapp
Visibility Of Interim
(vidéo - Autriche - 2007)
Le travail de Manuel Knapp est constitué d'environnements sonores et visuels au croisement du cinéma d'animation expérimental et de la peinture abstraite minimale. Influencé par l'esthétique picturale des Constructivistes et les essais cinématographiques de l'avant-garde des années 20 (Hans Richter, Viking Eggeling, Walter Ruttmann), il développe un vocabulaire formel et structurel basé sur le langage graphique et la séquentialité, dont Visibility Of Interim est l'expression la plus accomplie à ce jour. Utilisant des logiciels d'architecture, il créé ici un espace indéterminé et complexe, un trompe-l'oeil animé d'un mouvement subtil, vision d'un Piranese à l'ère du numérique.
Visibility Of Interim a reçu le prix de l'innovation (Innovatives kino) du Festival du film autrichien Diagonale en 2007.
MANUEL KNAPP (1978, Autriche), peintre, graphiste et musicien, est diplômé de l'école des beaux arts et de l'Institut électroacoustique de l'École Supérieure de Musique et des Arts du spectacle de Vienne. www.manuelknapp.com
TAKESHI MURATA
SILVER
(vidéo - USA - 2006)
Les vidéos de Takeshi Murata évoquent une masse bouillonnante de données numériques corrompues, où la figuration s'estompe au profit d'une picturalité fascinante que la technologie n'avait pas prévue. Il s'agit pour l'artiste d'un processus long et précis, intervenant sur chaque image, qui produit une altération censée restituer une vision hallucinatoire. Avec Silver, Murata soumet à de violentes distorsions digitales un extrait d'un classique du film d'épouvante italien, "Le masque du démon" de Mario Bava (1960). Accompagnée d'une composition sonore de Robert Beatty et Ellen Molle, l'égérie du film gothique transalpin, Barbara Steele, se déplace dans des espaces sans cesse recomposés, sorte d'ectoplasme en vaine quête d'une forme stable, où la matière argentique du support original le dispute à la versatilité du numérique.
TAKESHI MURATA (1974, Chicago) graphiste vivant à New-York, est diplômé de l'Ecole de Design de Rhode Island en Film/Video/Animation. www.takeshimurata.com
Dietmar Offenhuber
PATHS OF G
(vidéo - Autriche - 2006)
Dietmar Offenhuber est un artiste qui conçoit des animations et des environnements virtuels dans la continuité de sa formation d'architecte. Son travail repose essentiellement sur la perception sonore de la ville selon les modes de déplacements et les matériaux architecturaux en présence. Sur le plan formel, il réduit l'expérience déambulatoire à des repères organisés sur l'écran, dématérialisant ainsi l'espace concret sur le mode pointilliste.
La peinture post-impressionniste ou la quête futuriste du mouvement fusionnent avec la ville contemporaine par le biais du numérique, au sein d'une série intitulée Stadtmusik - portraits sonores et musicaux de villes. www.stadtmusik.org
Le film présenté ici, Paths of g, est une variation sur le film de Stanley Kubrick, "Les Sentiers de la gloire". Un long travelling arrière dans une tranchée, pendant la première guerre mondiale, est réduit à ses linéaments, à savoir le trajet décrit par la caméra et les structures géométriques de la scène.
DIETMAR OFFENHUBER (1973, Autriche) collabore au Futurelab d'Ars Electronica à Linz, est chercheur au MIT et enseignant à l'université de Linz. offenhuber.net
Yann Leguay
WIRE_LESS
(installation sonore + disques en papier - Belgique - 2008)
Wire_Less : le terme est employé pour définir les technologies sans-fil nous apportant une facilité de communication encore jamais atteinte. Téléphonie mobile : GSM, UMTS, 3G+... , WiFi : LAN, WLAN... mais aussi les émissions hertziennes classiques, radio, télé et autres radars... Les diverses technologies wireless mises en place ont modifié non seulement les moyens de communication mais aussi le paysage électromagnétique à la surface de la terre, créant parfois des endroits saturés d'ondes radio-électriques, et ce, de plus en plus proches de nous. Ne connaissant pas encore les conséquences que cela provoquera sur le cerveau humain, c'est une véritable expérience grandeur nature à laquelle nous participons. L'installation quadriphonique Wire_Less propose de révéler ce paysage invisible en le rendant audible.Le moindre son que le visiteur émet dans cet espace est instantanément parasité par " le bruit électromagnétique ". Il devient difficile de communiquer dans cette pièce où le bruit de la communication vous submerge. (in Panorama 9-10, Le Fresnoy)
[Développé en collaboration avec GHOSTLAB, avec le concours de Horia Cosmin Simoila, Stephane Joly, Blandine Tourneux, Emmanuel Debriffe.]
YANN LEGUAY (1981, France) artiste sonore et membre de Radio Free Robots. Il est diplômé des Beaux Arts de Bourges et du Fresnoy. www.phonotopy.org
Sébastien Collet
Tous les angles droits sont égaux entre eux, je ne mettrai plus jamais
le portrait d’un ami sur le mur de ma maison
(vidéo - France - 2009)
Sébastien Collet effectue un relevé exhaustif de tous les angles droits présents dans un des espaces du cinéfantôme, en les marquant à l'aide d'une équerre et d'un rotring noir, selon la convention mathématique. Cette action, méticuleuse et arbitraire, est restituée sous forme d'une vidéo montrant les mains de l'artiste-géomètre au travail. Pour le spectateur attentif à ces images, il s'en dégage une impression de déjà vu. L'action a eu lieu, mais le geste répétitif, d'angle en angle, reconstitue in fine un espace dans son ensemble, l'espace même de présentation de la vidéo. Le monde abstrait du geste mathématique se substitue à l’échelle 1/1 au monde réel.
A la fois empreinte et épreuve, l'action de Sébastien Collet s'apparente à la déconstruction d'un lieu donné, une découpe méthodique, une sorte d'archéologie qui puiserait dans un récit sans fin de Borgès, un scanning architectural pataphysique dans un lieu éphémère, appelé à subir de profondes transformations à l'avenir.
SÉBASTIEN COLLET (1969, France) artiste plasticien, enseignant à l'Ecole des Beaux Arts de Bordeaux.
Guillaume Hillairet
Projection
(installation - France - 2009)
Projection est un dispositif qui procède d’une mise en abîme, où le spectateur au centre de l’espace, est face à une image représentant en 3 dimensions la pièce dans laquelle il se trouve. Dans l’obscurité, la lumière noire éclaire le tirage et met en évidence les lignes de construction que le spectateur perçoit à peine autour de lui. Commence alors un jeu de va-et-vient entre la présence physique dans l’espace et la position d’observateur extérieur de ce même espace représenté. Il s’agit d’interroger les différents mécanismes de perception d’un même objet : ce dispositif place le spectateur au milieu d’un espace, et en même temps le projette à l’extérieur de sa représentation.
GUILLAUME HILLAIRET (1971, France) diplômé des Beaux Arts de Bordeaux. Il est commissaire du lieu d'art À Suivre. www.guillaumehillairet.fr
Cinefantome / virtual visit 1 from Monoquini on Vimeo.
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Merci à tous les artistes pour leur soutien et leur participation.
Merci à nos partenaires sans qui le cinéfantôme n'aurait pu apparaître :
à suivre, TNT / Manufacture de chaussures, Médias-Cité, Scrime, l'école des beaux-arts de Bordeaux, l'association Pneupno. Merci enfin à toutes les personnes qui ont contribué à divers degrés au montage de cette exposition.